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La nouvelle version de la brochure en epub

Merci à celui qui a pris le temps de confectionner le fichier epub. La brochure, dans sa dernière version, est donc maintenant également disponible dans ce format.
Et toujours :

9 commentaires:

  1. page 33, "le drapeau de l'oppression des femmes, brandi en guise de symbole "
    De quoi s'agit-il ? Du drapeau islamiste ? Mais si oui, où les islamistes ont-ils "brandi" un tel "drapeau" ? Autant que je saches, le patriarcat ne brandit pas souvent de tels symboles, et dissimule plus souvent ses agissements sous le prétexte de "protéger" les femmes (en les enfermant à la maison...). Et qu'est-ce que cela a à voir avec l'anti-impérialisme ? Je voudrais bien un ou deux exemples avec des liens, des documents... Merci !

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    1. "brandi en guise de symbole "anti-impérialiste"". (ces trente dernières années)

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    2. Bonjour Tony

      Je ne sais si ta question est faussement ingénue, mais elle en donne l'impression. Oui, c'est évidemment du voile islamique dont je veux parler, et oui, c'est évidemment un drapeau de la plus efficace des sortes – celle qui transforme toute femme qui le porte en hampe dans toutes ses activités au sein de l'espace public. C'est une manière de rendre visible, en permanence, l'appartenance à une communauté (dont on ne sait s'il faut la qualifier de religieuse ou de politique) et un programme de ségrégation des sexes. C'est à la fois un signe de reconnaissance, un moyen très efficace de faire pression sur les réticents, et d'afficher son existence vis-à-vis de l'extérieur.

      Quant à croire que le « patriarcat » avancerait partout et toujours masqué, c'est prendre notre (petit) cas pour une généralité. Dans des circonstances sociales où l'égalité des sexes s'est imposée comme une référence (fût-elle hypocrite), le marketing politique du patriarcat impose d'intégrer cette hypocrisie (ce qu'on a pu voir avec la manif pour tous, qui disait accepter l'égalité des sexes mais combattre uniquement leur identité, comme si cela pouvait être différent). Mais dans bien des endroits, l'hypocrisie est différente, voire, on y va franco. Et qu'est-ce qu'affirmer la nécessité de protéger les femmes, sinon proclamer leur infériorité ? Que l'on prenne comme exemples le wahabisme des Saoud ou les mesures proclamées par le régime de Khomeiny en Iran, les ingrédients sont les mêmes. Et à chaque fois, s'y mêle une dose plus ou moins forte de sentiments anti-occidentaux, car l'Occident, vu de cette fenêtre, c'est tout à la fois la domination économique, la liberté sexuelle, la dépravation, etc.

      Si tu veux une référence (mais sur ce thème, on pourrait en citer des milliers), voici par exemple un texte qui date de 1979 et analyse les premiers mois du régime iranien. Plus récente, voici l'interview d'une franco-égyptienne, Sérénade Chafik, qui explique avec beaucoup de lucidité les ressorts de l'islamisme en Egypte... sans oublier de relever la capitulation d'une partie de la gauche en Occident.

      Amitiés

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  2. "à chaque fois, s'y mêle une dose plus ou moins forte de sentiments anti-occidentaux", d'accord !
    Mon problème est le mot "anti-impérialisme". Les islamistes font leur soupe à base de dénonciation de "la domination économique, la liberté sexuelle, la dépravation, etc.", mais notre mot "anti-impérialiste" signifie évidemment autre chose (ce que tu exprimes avec tes guillemets). Les islamistes emploient-ils eux-même quelque fois le mot "impérialiste" ? Si oui lesquels ? Car il y a des Indigènes de la République qui ici peut-être l'emploient, mais ce qui m'interresserait particulièrement serait de savoir dans quelle mesure le mot, ou même le concept (au travers d'une dénociation) est présent "là-bas".
    Excuse le manque de clarté de mon premier message, j'espère que celui-ci est meilleur. Amitiés.

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    1. Oulalalala, je m'aperçois avec honte que j'ai laissé traîner ce commentaire en oubliant complètement... que j'avais oublié d'y répondre. En fait, je suis bien incapable de dire si le mot "impérialiste" appartient ou non au vocabulaire des islamistes (et, le cas échéant, desquels). Je suis en revanche absolument certain de l'idée que je voulais exprimer – je me souviens encore, par exemple, des ostentatoires démonstrations anti-Etats-Unis qui avaient été un des premiers gestes politiques du nouveau régime iranien. Et pas de souci pour le premier message, on a le droit de ne pas être clair (ou de ne pas être compris, ce n'est pas toujours la faute de l'émetteur !)
      Amitiés

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  3. D'abord remerciements et hommage en forme d'engueulade: Je me réjouis de la version portugaise de cette brochure mais quand diantre en aura-t-on enfin une version ne cerait-ce qu'anglaise, sinon tout simplement ALLEMANDE ? Et faute de cela: y a-t-il des documents anglophones (ou tout simplement en langue ALLEMANDE) qui réfuteraient clairement et simplement la thèse "société Paléolithique égalitaire ---> égalité des sexes" ? C'est que le dernier succès des librairies gauchos en Allemagne https://www.rowohlt.de/buch/carel-van-schaik-kai-michel-die-wahrheit-ueber-eva-9783498001124 proclame "ihre Unterdrückung war alles andere als Normalität" = "l'oppression [des femmes] était bien loin d'être la normalité". Merci !

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    1. La réponse est très simple : la brochure (voire le livre) existeront en tudesque... quand une bonne âme germanophone les aura traduits (ce dont je suis bien incapable). Cela dit, c'est vrai que je pourrais me coller à la version anglaise.

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  4. Oh, oui, une version anglaise de la broschüre, ce serait déjà énorme: MERCI D'AVANCE ! Mon âme est mauvaise, et je ne suis pas un bon germaniste :-(. Quand tu parles du "livre", c'est de la "Conversation sur la naissance des inégalités" ? La refeuilletant à l'instant, je n'y ai trouvé que 3 pages sur les femmes, qui est pour l'instant pour moi l'important. Je me demande en effet: d'où vient cette prise de position d'actuel(le)s féministes selon quoi au Paléolithique régnait une égalité homme-femme ? Comment en viennent-ils à - pour ainsi dire - s'aligner sur la vieille thèse de Engels ? Dans le livre que j'essaye de lire actuellement https://www.rowohlt.de/buch/carel-van-schaik-kai-michel-die-wahrheit-ueber-eva-9783498001124, l'argument est le suivant: S'il y avait une oppression des femmes dans toutes les sociétés de chasseur-cueilleurs, alors, cela voudrait dire que la biologie domine. Or nous avons affaire à des sociétés humaines, l’oppression des femmes est une affaire culturelle. Donc "in 99 Prozent der Menschenheitsgeschichte die Angelegenheiten zwischen Frauen und Männer anders pratiziert wurden" (page 609) (= au cours de l'histoire humaine, dans 99 % des cas, les affaires entre hommes et femmes se réglaient autrement [autrement que par la domination de l'Homme sur la Femme]). Et ils s’appuient sur des quantités de données que je ne peux pas ici toutes énumérer, mais il passent par les société matrilinéaires pour en déduire que (page 192) "le rapport des sexes basé sur l'égalité fut la clé du succès de l'Homo Sapiens. Nos prédécesseurs ont vécu de cette manière au minimum deux ou trois centaines de milliers d'années (peut-être même bien plus)".

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    1. Bon, pour la version anglaise, je vais m'y coller.
      Le bouquin, c'est mon Communisme primitif..., qui est tout entier consacré à cette question.
      Après, sur les motivations de ceux qui prêchent pour l'égalité hommes-femmes au paléolithique, il me semble que cela s'inscrit tout simplement à la fois dans une longue tradition qui remonte à Engels, et dans un certain confort de pensée : comme pour la violence et la guerre, le mal est arrivé avec l'agriculture, le surplus et la propriété privée (NB : l'existence même de ce « package » me semble très problématique, mais c'est une autres discussion). À l'inverse, une fois qu'on regarde les faits en face et qu'on admet que la domination masculine (ou la guerre) sont compatibles avec l'absence d'inégalités de richesses, il faut se creuser un peu le ciboulot pour comprendre comment tout cela s'emboîte. Mais j'insiste, car c'est la clé de tout : si nous n'avons aucun indice direct des rapports de sexes préhistoriques, nous avons toute l'ethnographie qui montre que la domination masculine est presque toujours présente, et parfois extrêmement organisée, dans des dizaines (des centaines ?) de sociétés de chasse-cueillette observée en ethnologie.

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