Pages

Une surprise boulonnaise

Il y a quelques semaines de cela, j'ai eu l'occasion de passer un beau week-end le long des côtes de la Somme et du Pas-de-Calais. Une de mes destinations était la ville de Boulogne-sur-mer, où je n'avais jamais mis les pieds : ce n'est pas l'amateur d'ethnologie qui avait choisi cette destination, mais l'amoureux de la vie marine, motivé par la visite de l'aquarium Nausicaa (une très grande réussite). Mais, histoire d'occuper une fin d'après-midi, j'avais décidé de rendre une petite visite au musée de la ville, qui occupe les murs du château et qui, selon sa présentation, héberge une collection d'objets ethnographiques. Sur place, on apprend que celle-ci provient initialement d'un cabinet de curiosités constitué au XIXe siècle par un bourgeois local, et qui finit par revenir à la ville dans des circonstances qui m'ont échappé.
Eh bien, non seulement sa visite ne m'a pas déçu, mais elle m'a gratifié d'une sacrée surprise, seulement gâchée par les caprices de mon appareil photographique, qui m'ont fait perdre la plupart de mes clichés.
Dans une première salle sont exposés des objets inuits, dont les fameuses lunettes de soleil spéciales « anti-reflets » sur la neige. Les armes, en particulier les harpons, sont remarquables, et laissent observer de nombreux détails captivants. Mais c'est dans une salle un peu plus reculée, consacrée à l'Océanie, que m'attendait le choc. Deux vitrines sont en effet emplies de quelques objets australiens : boomerangs, propulseurs et boucliers. En lui-même, le trésor n'est pas véritablement extraordinaire. Mais c'est la première fois que je voyais de telles pièces autrement qu'en photographie ; à ma connaissance, il n'en existait aucune en France, et si l'on m'avait dit qu'il y en avait quelque part, je dois bien avouer que le nom de Boulogne-sur-Mer ne serait pas le premier qui me serait venu à l'esprit...


Aucun commentaire