tag:blogger.com,1999:blog-723451796098277031.post6360324698696254029..comments2024-03-28T23:12:08.410+01:00Comments on La Hutte des Classes: « Ce que l’art paléolithique nous dit de nous-mêmes » (une contribution de Claudio William Veloso)Christophe Darmangeathttp://www.blogger.com/profile/08757088447937100550noreply@blogger.comBlogger2125tag:blogger.com,1999:blog-723451796098277031.post-35075295044393551972021-02-26T09:31:04.972+01:002021-02-26T09:31:04.972+01:00Bonjour, Antoine.
Je vous remercie de votre commen...Bonjour, Antoine.<br />Je vous remercie de votre commentaire et m'excuse du retard de ma réponse; j'ai été très occupé ces derniers temps.<br />Il serait certes utile de préciser les choses, mais vos remarques me semblent inopérantes dans cette discussion.<br />D'abord, la découverte de la perspective a lieu précisément pendant la première période républicaine. La fresque "Sainte-Trinité, la Vierge, Saint-Jean et les donateurs" de Masaccio (église Santa Maria Novella), une des premières peintures exécutées en appliquant les lois de la perspective, date de 1425-1428 (Gombrich, Histoire de l'art, p. 228-229).<br />Ensuite, il est inutile de relativiser le caractère républicain ou démocratique (ce qui vaut d'ailleurs pour toutes les sociétés contemporaines qu'on qualifie ainsi) des sociétés athénienne et florentine. En effet, si on pense, avec Gombrich/Lévi-Strauss/Guy, que ces sociétés ont produit un art tout à fait différent de celui des autres sociétés humaines (ce que je n'accepte pas: je ne le concède que pour mon argument), on doit indiquer ce que ces sociétés auraient de particulier (ce qui pourrait précisément expliquer l'émergence d'un tel art), et non pas ce que ces sociétés ont en commun avec beaucoup d'autres sociétés inégalitaires qui n'auraient pas produit un tel art.<br />Bien entendu, à aucun moment je ne suggère qu'une société républicaine ou démocratique serait nécessairement égalitaire ou dépourvue de classes sociales. J'affirme même le contraire: ces sociétés appartiennent au Monde III de Testart.CWVelosonoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-723451796098277031.post-91639356271918627732021-01-22T16:07:42.977+01:002021-01-22T16:07:42.977+01:00Je ne suis pas spécialiste du sujet, par contre je...Je ne suis pas spécialiste du sujet, par contre je ne suis pas sûr qu'on puisse opposer aussi facilement « république » et « démocratie » d'une part, aristocratie de l'autre.<br /><br />En ce qui concerne la république florentine, voici ce que dit Bernard Manin (Principes du gouvernement représentatif, Champs, p. 78) :<br /><br />« On peut schématiquement distinguer deux périodes républicaines. La première s'étend de 1328 à 1434 [...]. De 1434 à 1494, les Médecis maintiennent l'apparence d'une structure républicaine, mais ils contrôlaient en fait le gouvernement grâce à leur clientèle et à une série de subterfuges. [...] La république retrouve la vie avec la révolution de 1494 [...] et subsista jusqu'en 1512. En 1512, les Médicis revinrent au pouvoir et dominèrent de nouveau la cité pendant quinze ans. La république fut brièvement ressuscitée une dernière fois de 1527 à 1530, puis s'effondra définitivement pour laisser place à une forme de gouvernement héréditaire [...] ».<br /><br />Sur son mode de fonctionnement :<br /><br />« Au XIVè siècle, l'accès aux magistratures était pour partie contrôlé par l'aristocratie, les grandes familles marchandes et les dirigeants des corporations majeures. Des citoyens n'appartenant pas à cette aritocratie (des commerçants ou artisans de rang moyen, par exemple) pouvaient accéder au groupe duquel étaient tirés les magistrats [...], mais à la condition d'avoir été préalablement proposés par les élites de la richesse et de la naissance. L'aristocratie dominait, en effet, le comité de présélection qui choisissait les noms soumis au scrutin d'approbation. En revanche, l'instance qui approuvait ou rejetait les noms proposés était plus ouverte. [...] Les noms qui étaient finalement mis dans les sacs [du tirage au sort] avaient ainsi été doublement approuvés, par l'aristocratie et par un cercle plus large. »<br /><br />Bref, république et aristocratie politico-économique ne sont pas incompatibles. À Athènes, il y avait une aristocratie et des classes distinctes de citoyens selon la fortune, même si la démocratie politique était plus avancée qu'à Florence (mais avec plus d'esclaves que de citoyens...).<br /><br />Antoinenoreply@blogger.com